Madone à l’Enfant, attribué à Jan Borman I ou Jan Borman II - Lot 130

Lot 130
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Estimation :
10000 - 15000 EUR
Madone à l’Enfant, attribué à Jan Borman I ou Jan Borman II - Lot 130
Madone à l’Enfant, attribué à Jan Borman I ou Jan Borman II . Actif entre 1460 et 1520, Pays-Bas méridionaux, Bruxelles Autour de 1500 Madone à l’Enfant, chêne évidé en son centre, sculpture finement travaillée. Cette délicate représentation mariale est attribuée à l’atelier des Borman, l’une des dynasties de sculpteurs les plus influentes de Bruxelles à la charnière des XVe et XVIe siècles. Le visage de la Vierge, au modelé subtil et empreint d’une douceur grave, présente une ressemblance frappante avec celui de la Sainte Marie-Madeleine (inv. 2992) conservée aux Musées royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles, œuvre généralement attribuée à Jan Borman II. Cette proximité stylistique renforce l’hypothèse d’une production au sein de cet atelier prestigieux. La Vierge, au front légèrement dégarni et au visage allongé, est représentée avec des yeux mi-clos, des paupières lourdes qui accentuent l’intériorité de son expression, ainsi qu’une bouche fine et pincée, conférant à l’ensemble une intensité spirituelle caractéristique du gothique tardif. Sa chevelure, finement ciselée, encadre le visage avec un réalisme attentif aux détails. Elle est vêtue d’un manteau au col en V dont les plis, savamment agencés, rappellent les draperies souples et profondément creusées typiques de la sculpture bruxelloise de la fin du Moyen Âge. Dans sa main gauche, aux doigts longs et élégants, elle soutient l’Enfant Jésus. Celui-ci, bien que partiellement conservé, conserve une vivacité remarquable : les orteils encore visibles semblent animés d’un léger mouvement, accentuant la naturalité de la scène et la tendresse de la relation mère-enfant. Par la finesse de son exécution, la subtilité de son expression et sa parenté stylistique avec d’autres œuvres du corpus Borman, cette sculpture mérite une place de choix au sein de la production de cette dynastie encore trop peu étudiée. Elle illustre parfaitement la transition entre le gothique tardif et les prémices de la Renaissance dans les Pays-Bas méridionaux. Usures et manques, Hauteur : 46 cm Poids : 2 kilos400 grs
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